Mutation :
Il y a un barème, mais il n'est visiblement qu'indicatif. Le choix est fait par le ministère local, sur des critères parfois obscurs. Il y a des gens pris au 11ème échelon, comme d'autres au 5ième. Il est parfois plus facile de trouver des postes simples que des postes doubles. Globalement, les gens privilégiés sont ceux qui ont déjà fait un séjour en Polynésie ou ailleurs ( et qui ont montré leur faculté d'adaptation ) ou ceux qui ont un cursus "particulier" : poste à profil, compétences en TICE, travail avec des élèves en difficulté, capacité en français langue étrangère,.....
Plus le voeux est large, plus les possibilités de postes sont grandes, mais certains refusent le risque de se retrouver sur une île éloignée.
J'ai connu un collègue qui avait une lettre de recomandation du ministère français de l'EN : il n'a pas été pris pour autant.
Les postes vacants sont connus et publiés vers octobre, mais attention : il y a des mutations internes qui passent avant les arrivants.
Les arrivants sont mis à disposition de la Polynésie. Nous dépendons entièrement de la DES ( exemple : c'est elle qui fixe la note administrative ).
Pour le retour, on a 1000 points sur l'académie d'origine, et ensuite 1000 points sur le département d'origine. Mais comme l'ancienneté sur un poste ici ne peut être que de 4 ans, en dehors de ces 1000 points, il n'y a pas grand'chose.
Où aller ?
C'est un choix totalement personnel, en fonction de ce qu'on cherche. Plus l'île est éloignée, plus la vie y est tranquille, mais parfois difficile dans les aspects quotidiens. ( quand le bateau a oublié d'apporter les pommes de terre, ou le papier toilette, il faut s'en passer ! ) De plus, moins il y a de métropolitains, plus ils se retrouvent ensemble, et c'est parfois difficile à supporter sur le long terme, d'après certains. Attention : les transports inter-îles sont assez chers : il ne faut pas croire qu'on va facilement à Papeete à partir des archipels.
Contacts
Inutile de contacter les proviseurs pour les postes. Ils n'interviennent pas dans le processus de mutation. Eux-mêmes sont des "mis à disposition". Pour l'arrivée, il est toujours plus agréable d'être accueilli par quelqu'un plutôt que d'aller loger à l'hotel. Mais cela ne peut se faire que par contact perso ( l'ami d'un ami qui connait quelqu'un à tahiti ...).
En général, les collègues disponibles ( c'est à dire qui ne sont pas en vacances en juillet, et qui ont de la place pour loger quelqu'un ) s'occupent souvent de gens qu'ils connaissent par ce biais.
Maison bord de l'eau
Il y en a, et souvent moins chères que les maisons "montagne". Il y a beaucoup d'avantages ( présence de l'eau, terrain plat, jardin souvent... ) mais aussi des inconvénients : cambriolages très faciles et fréquents, chaleur, moustiques.
Déménagement
Tu dois te débrouiller de A à Z : contacter les déménageurs, voir leurs offres, évaluer ce que tu prends, négocier le paiement, etc....Tu reçois ensuite ( novembre et janvier selon les cas cette année ) la prime qui te permet de payer tout cela.
Vie quotidienne / travail
Une semaine standard s'écoule comme en métropole : boulot, courses, ménage, s'occuper des enfants, préparer la semaine de cours suivante, corriger des copies, etc... Ce n'est pas parce que le lagon est à 100 mètres que les profs se baladent tous avec des palmes, un tuba ou une planche de surf. Le loisir se fait sur le temps libre, et il n'y en a pas plus qu'en Métropole. Moins même : avec le soleil qui se couche à 18 h on profite peu des soirées ou des fins d'après midi. On fait comme tout le monde : on va à la plage le week-end, quand on est pas trop crevé par la semaine.
Les week-end sur les îles sont chers ( avion + hébergement). Souvent, il faut compter 250 à 350 € par personne pour une nuit avec l'avion, sans les repas, et pas dans un hotel de luxe !
( j'espère ne pas avoir fait trop de fautes, mais il se fait tard et j'ai du mal à me relire )